Ce jeudi 13, à l'église Notre Dame de Pellevoisin au Raquet, nous avons célébré l'Ascension de Jésus le Christ, notre Seigneur. Au cours de cette messe, nous avons pu vivre l'entrée en Eglise de Anne-Hélène, catéchumène, qui se prépare au baptême.

Célébration de l'Ascension à l'église du Raquet

"Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création."
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. (Evangile de Jésus Christ selon St Marc)

Au cours de cette messe, nous avons pu vivre l'entrée en église de Anne-Hélène, catéchumène, qui se prépare au baptême.
Elle nous a fait part d'un magnifique, profond témoignage, qui nous fait réfléchir sur notre propre foi.
Nous lui avons demandé si elle acceptait de partager à tous son témoignage qui nous dit sa demande de baptême, cette foi qui l'anime et qui nous bouscule.
Au cours de cette célébration, le père Justin lui a remis la Bible, Parole de Vie, le livre des chrétiens.

Merci Anne-Hélène. Nous vous souhaitons un beau parcours jusqu'à votre baptême.
Soyez la bienvenue dans notre chaleureuse communauté.

Homélie de Justin (extrait) :

« Allez dans le monde entier et annoncez l’Évangile à chaque créature. Quiconque croira et sera baptisé sera sauvé, mais quiconque ne croira pas sera condamné. ... »

Le Pape François nous enseigne : « Le contenu de la mission confiée aux Apôtres est le suivant : annoncer, baptiser, enseigner et marcher sur le chemin tracé par le Maître, c’est-à-dire l’Évangile vivant. Ce message de salut implique tout d’abord le devoir de témoignage – sans témoignage il ne peut être proclamé – auquel nous aussi, disciples d’aujourd’hui, sommes appelés à rendre compte de notre foi. ... » (Regina caeli, 24 mai 2020)...


Du mystère de l’Ascension, nous pouvons tirer 3 leçons.

- Première leçon : nous pouvons aller nous aussi au ciel mais uniquement si nous restons liés à Jésus. Si nous Lui confions notre vie, si nous nous laissons guider par Lui, soyons sûrs que nous serons en de bonnes mains, dans les mains de notre Sauveur, de notre avocat défenseur.

- Deuxième leçon : entrer dans la gloire de Dieu exige une fidélité quotidienne à sa volonté, même lorsque cela demande du sacrifice et d’accepter notre croix quotidienne, parce que : « L’élévation sur la Croix signifie et annonce l’élévation de l’Ascension au ciel » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 662). Dans cette montée au Ciel « le Seigneur crucifié et ressuscité nous guide ; avec nous il y a beaucoup de frères et de sœurs qui, dans le silence et l’anonymat, dans leur vie de famille et au travail, dans leurs problèmes et difficultés, dans leurs joies et espérances, vivent quotidiennement leur foi et apportent au monde, avec nous, la Seigneurie de l’amour de Dieu, en Jésus Christ ressuscité, monté au Ciel, » (Pape François, Audience générale, 17 avril 2013)

- La troisième leçon à tirer nous la trouvons dans la première lecture. L’épisode nous dit comment posséder en nous la joie des apôtres, joie due à leur certitude que Jésus ressuscité est toujours présent dans la vie personnelle et dans la vie de la communauté. Cette certitude et cette joie, nous pouvons nous aussi les avoir si nous laissons l’Esprit Saint agir en nous.


A partir de l’Ascension, les apôtres et avec eux tous les chrétiens de tous les temps, nous sommes ses envoyés, ses missionnaires dans le monde entier pour répandre l’Evangile : « Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient » (Mc 16, 20). Jésus monte au ciel et les disciples vont dans le monde. Mais le départ de Jésus n’est pas une vraie absence, plutôt une autre forme de présence : « Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole »


Après la pentecôte, la mission confiée aux apôtres prend une dimension universelle. La tradition précise la destination de chacun : pour Pierre Antioche et Rome, pour Matthieu l’Ethiopie, pour Thomas l’Inde et plus tard Paul de Tarse, l’infatigable voyageur qui alla porter l’évangile dans l’actuelle Turquie, en Grèce et à Rome.

C’est vraiment miraculeux qu’un groupe de onze hommes ait réussi à développer un « organisme », le Corps Mystique, où se sont retrouvés et se retrouvent aujourd’hui des millions et des millions de croyants. C’est humainement impossible. C’est bien l’œuvre du Saint Esprit que Jésus leur a promis.


Jésus nous dit aussi « Allez dans le monde entier et proclamez la bonne nouvelle ! » Qu’en faisons-nous ? Comment annonçons-nous Jésus au monde ? Y pensons-nous seulement ?... Ou bien considérons-nous que cela concerne les curés et les bonnes sœurs ? Cette Bonne Nouvelle de Jésus est-elle vraiment assez bonne, assez importante ? Alors pourquoi ne la partage-je pas ? Ouvrons nos cœurs à L’Esprit Saint que Jésus a envoyé à ses disciples à la pentecôte.


Anne Hélène, n’attendez pas d’être baptisée pour commencer par annoncer la Bonne Nouvelle. Elle est surtout témoignage d’expérience de Dieu. Commencez par votre petite famille. N’attendez pas non plus d’être baptisée pour vous engager dans les activités de votre clocher.
Des exemples d’adultes qui ont demandé le baptême existe dans la paroisse. Et ils sont bien engagés.
Nourrissez-vous régulièrement de la Parole de Dieu dans la Bible qui vous a été remise.
Que l’Esprit Saint continue son œuvre en vous.


TEMOIGNAGE DE ANNE-HELENE :

Célébration de l’Entrée en Catéchuménat – Rite d’Entrée en Eglise

Le Seigneur m’a relevé. Oui, Il m’a relevé en de nombreuses occasions. Une des dernières se situe un peu après le décès de mon Papa. C’était en 2020.
Je m’enlisais dans une mélancolie quotidienne où pleurs, lassitude et affliction se côtoyaient amèrement. Tout était pénible, pesant, presque sans intérêt.
Il était difficile pour moi de faire face à mes occupations et préoccupations de Femme au foyer, de Maman mais d’épouse également.
Je sombrais quotidiennement ; chaque jour était un peu plus dur que le précédent. Je décidais de prier le Seigneur car Lui Seul pouvait me venir en aide.

Depuis mes 14 ans, j’avais toujours été en quête de Dieu. Evoluant dans un contexte familial Orthodoxe-Catholique mais non pratiquant, j’ai mis plus de 20 ans à trouver le Père réellement. Je ne fus pas baptisée petite car mes parents estimaient que : je cite « elle choisira plus tard ». C’est une terrible erreur car ne pas faire baptiser son enfant et l’accompagner, ou le faire accompagner par autrui dans sa vie de croyant, peut avoir de lourdes et graves conséquences. Par exemple, ne pas porter beaucoup de Fruit parce que la vie de Christ n’est pas encore en nous. Ne pas porter de Fruit du tout serait une très grave conséquence. Cela fait peur.

J’ai eu des « petits » miracles dans ma vie mais le plus éblouissant fut celui d’être relevée par mon Père Céleste, mon Créateur. Egalement, je priais la Sainte Vierge afin qu’elle intercède pour moi auprès de son Fils. Ma Maman du Ciel m’a donné beaucoup d’Amour, beaucoup de Bienveillance. Elle pansait les plaies de mon âme comme seule une mère sait si bien le faire.

Un jour, j’étais à genoux, terrassée par ma tristesse et je me suis mise à prier Dieu de tout mon cœur. Pour la première fois, je Lui ai déposé mes angoisses, mes craintes, mes malheurs, mes pleurs mais aussi tous les bonheurs qu’Il m’avait apporté durant la vie, particulièrement mon époux et mes petits. Je me suis déchargé de tout cela, j’ai fait confiance à Dieu et je lui ai laissé le contrôle entier de ma vie.
En priant, j’ai senti une chaleur enveloppante, douce, tendre, bienfaitrice, comme si l’on me prenait dans les bras. J’étais hors du temps, hors de tout, c’était lumineux.
J’étais seule à la maison ce jour-là mais j’ai senti qu’on me relevait au sens propre comme au sens figuré. On me prenait par les mains puis par les bras pour me lever. Il faut vraiment le vivre pour le comprendre, je n’avais plus de larmes. Ce cœur à cœur m’a changé à tout jamais. Quelle consolation ! La Lumière l’a emporté sur l’obscurité, le bonheur sur la tristesse, la joie de vivre sur la désolation, mon cœur s’est adoucit.
Cette Lumière et cette chaleur qui m’enveloppaient étaient si délicates et douces. A cet instant, j’ai choisi de mettre ma vie toute entière dans les Mains de Dieu.
J’ai mis le Seigneur au centre de ma vie personnelle mais aussi familiale. Lui Seul, Guide mes pas. Dieu fait écho en mon cœur et fait résonner en moi ma nature de croyante.

Tout naturellement, j’ai décidé de demander le Baptême en toute liberté. Etant pré-Catéchumène, je prends un réel plaisir à étudier des passages des Saintes Ecritures. C’est un ressourcement à chaque rendez-vous et cela devient de plus en plus un besoin. Je dirai un besoin vital comme celui de respirer, manger ou boire. Oui, c’est vital, essentiel, naturel et réconfortant.

Le Baptême, porte de la vie et du Royaume, est une alliance avec Dieu. Il est le fondement même de la vie chrétienne.
Je reconnais mon état de pécheresse et je ne veux plus de cette condition.
Le Baptême nous permet d’être lavés de la tache de toute faute originelle et personnelle, délivre de la puissance du péché ainsi que de la peur.

De plus, je chemine avec Dieu en vue du Baptême car ce sacrement nous unit au Christ, notre Sauveur. Il nous permet de devenir membre du Christ et d’entrer en communion avec Dieu.

Enfin, le Baptême nous permet de renaitre avec le Christ pour une vie sans fin, une vie éternelle auprès de notre Créateur en tant qu’enfant de Dieu.
« L’Eternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi. Il ne te délaissera pas, il ne t’abandonnera pas. N’aies pas peur et ne te laisse pas effrayer » (Deutéronome 31 : 8).

Jeudi 13 mai 2021, Jour de l’Ascension, Eglise du Raquet,

Anne-Hélène Gandarillas-Arenal

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Article publié par • Publié Vendredi 14 mai 2021 • 875 visites

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